La loi interdisant les salons de bronzage aux mineurs, adoptée en juin 2012, entre en vigueur ce lundi au Québec. Plus précisément, elle prohibe l’offre ou la vente de services de bronzage artificiel par lampes à émission de rayons UV aux jeunes de moins de 18 ans.

Le Centre international de recherche sur le cancer(CIRC), indique un communiqué du ministère de la santé, a notamment classé, en 2009, les appareils de bronzage à émissions de rayons ultraviolets dans la catégorie des risques de cancers les plus élevés pour l’humain, au même titre que la cigarette ou l’amiante. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande par ailleurs aux gouvernements de protéger les jeunes contre les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel.

Est aussi interdite toute publicité directe ou indirecte en faveur du bronzage artificiel destinée aux personnes mineures ou susceptible de créer une fausse impression sur les effets ou les dangers du bronzage artificiel sur la santé, notamment si elle laisse croire à l’innocuité des appareils de bronzage artificiel.

"Une exposition modérée au soleil est nécessaire à la santé car les rayons ultraviolets (UV) du soleil activent la synthèse de la vitamine D par la peau, rappelle le communiqué. Pour obtenir une dose adéquate de vitamine D, de 5 à 15 minutes d’exposition solaire quotidienne des mains, des bras et du visage suffisent", rappelle le communiqué du ministère de la santé.

Une exposition excessive aux rayons UV peut "entraîner des brûlures et causer d’autres dommages au fil du temps, tels que :

  • le vieillissement accéléré de la peau (apparition de rides);
  • des taches brunes;
  • des lésions aux yeux, telles que des cataractes;
  • l’affaiblissement du système immunitaire;
  • le développement de cancers de la peau."

Selon la Société canadienne du cancer, 70 % de la clientèle des salons de bronzage sont des femmes, principalement âgées de 16 à 29 ans et 76 % des cas de mélanomes chez les 18-29 ans adeptes du bronzage artificiel sont attribuables à ce dernier. Le bronzage en cabine est particulièrement dangereux puisque les rayons UV peuvent être de 10 à 15 fois plus forts que ceux du soleil, indiquait récemment l'Association canadienne de dermatologie.

Depuis 1990, le nombre de cas de mélanome a plus que doublé au Québec.

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