L'air du métro est différent de l'air respiré habituellement car il est particulièrement chargé en particules métalliques fines et ultrafines qui peuvent représenter un risque pour la santé selon les auteurs d'une étude britannique publiée dans la revue Environmental Science & Technology.

Généralement, la poussière ultrafine est composée de matière inerte qui ne pose pas beaucoup de risque, explique Matthew Loxham de l’Université de Southampton. Mais dans la station de métro souterraine qu'il a étudié, la poussière ultrafine était riche en métaux.

Parce que ces particules ultrafines pénètrent plus facilement dans les bronches puis dans le sang par les alvéoles pulmonaires, elles représentent un danger particulier.

Loxham et ses collègues ont mené cette étude dans un métro hollandais. Ils ont recueilli des poussières qui contenaient des particules fines de 10 et 2.5 micromètres (microns) mais aussi des particules dites ultrafines de 0.1 microns. Toutes ces tailles de poussières contenaient beaucoup de fer, soit environ la moitié de leur poids. Elles contenaient aussi beaucoup de cuivre.

Cela provient "presque certainement des roues sur les rails, du système de freinage, et de l'alimentation par des câbles aériens ou un troisième rail. Vous pouvez parfois voir des éclairs lumineux, ce qui est en fait assez chaud pour vaporiser de très petites quantités de métal", dit le chercheur.

Ces particules ont le potentiel de réagir avec des molécules dans les cellules humaines (protéines et lipides) et d'altérer ainsi leurs propriétés et fonctions, explique le chercheur. Elles pourraient notamment augmenter les risques d'asthme, de cancer des poumons et de maladies cardiovasculaires.

Photo : Ligne 1. Gare de Lyon. Source: Wikipédia.

Psychomédia avec sources: BBC, Medical News Today.
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