L'Office français de prévention du tabagisme (OFT) a remis, mardi le 28 mai, un rapport sur la cigarette électronique. L'OFT a été mandaté par la Direction générale de la santé (DGS) en mars dernier pour réaliser une évaluation et faire des recommandations.

Le rapport recommande de "réglementer le produit, sa distribution et son utilisation", pour prévenir notamment qu'il ne devienne une porte d'entrée dans le tabagisme chez les jeunes. Il contient 28 recommandations, parmi lesquelles, l'interdiction de la vente aux mineurs ainsi que son bannissement de tous les endroits publics où il est interdit de fumer.

Les produits devraient faire l’objet d’une déclaration de mise sur le marché comportant leur composition ainsi que leur principales caractéristiques techniques. Les emballages devraient indiquer la concentration en nicotine et la composition des liquides.

Le rapport préconise de limiter la concentration maximale de nicotine à 18 mg/ml contre 20 actuellement pour les produits qui ne sont pas considérés comme des médicaments (si une telle reconnaissance voyait le jour).

Les e-cigarettes ne devraient pas être accessibles dans les supermarchés, mais uniquement dans "des établissement agréés pour cette vente" (ce qui plaira aux buralistes qui réclament l'exclusivité de la vente de ces produits). La publicité devrait être interdite.

L'utilisation devrait être déconseillée aux femmes enceintes.

Un millions de Français utiliseraient l'e-cigarette actuellement, ce qui représente un chiffre d'affaires avoisinant les 100 millions d'euros, estime le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l'OFT.

Même si son efficacité pour arrêter de fumer et sa nocivité ne sont pas établies, le rapport estime que la dangerosité du tabac justifie l'étude de nouveaux produits de substitution comme la e-cigarette.

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