La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé avoir demandé une enquête sur la cigarette électronique qui est utilisée par des centaines de milliers de Français (un demi-million selon les fabricants).

L'apparence de la cigarette électronique copie celle de la cigarette ordinaire. Un voyant lumineux à l'extrémité simule une combustion. Lors de l'aspiration, une solution présente dans la cartouche est chauffée et la vapeur produite est inhalée. Cette solution est constituée d’agents humectants (propylène glycol ou glycérol), d'arômes (tabac, menthe, fruits ... ) et de nicotine.

Les cigarettes électroniques tombent dans un vide réglementaire dans la plupart des pays, échappant à la réglementation sur les médicaments et aux contrôles sur les produits du tabac, soulignait un groupe de travail de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010.

En mai 2011, l'Agence française du médicament a émis un communiqué recommandant de ne pas consommer ces produits. Outre, le risque de dépendance induit par la nicotine, le risque de toxicité des solvants utilisés, en particulier le propylène glycol, est insuffisamment étudié, estimait-elle.

Le groupe d'étude de (OMS) émettait les mêmes doutes sur la toxicité des produits utilisés, rapportant notamment une étude de l'Agence américaine du médicament (FDA) montrant que plusieurs cigarettes électroniques contenaient des niveaux détectables de nitrosamines qui sont des substances connues pour être cancérigènes.

Par ailleurs, les substances présentes dans ces cigarettes ne sont pas toujours mentionnées sur les étiquettes ou encore les quantités sont souvent inexactes, mentionnait le groupe de travail. Par exemple, des chercheurs de la FDA, rapporte TF1, ont révélé la présence dans certaines recharges, de deux molécules utilisées dans des médicaments : le rimonabant (un médicament coupe-faim retiré du marché en raison des risques d'effets secondaires graves) et l'amino-tadalafil (1).

Ce qui confirme bien la nécessité d'un contrôle de ces produits.

Psychomédia avec sources: OMS, (1) Journal of Chromatography A, TF1 Tous droits réservés