Mieux vaut subir une chirurgie le lundi, selon une étude britannique publiée dans le British Medical Journal.

L'épidémiologiste Paul Aylin de l’Imperial College et ses collègues ont analysé 4,1 millions de chirurgies planifiées (dites électives) ayant eu lieu dans des hôpitaux britanniques entre 2008-2009 ainsi que les décès de 27 582 patients (0,67%) dans les 30 jours après l’opération.

Le risque de décès était à son plus bas pour les chirurgies ayant eu lieu le lundi, soit 5,5 décès pour 1000 interventions, et augmentait à mesure que la semaine avançait pour atteindre 8,2 décès sur 1.000 opérations (augmentation de 44 %).

Pour les chirurgies réalisées pendant la fin de semaine, l'augmentation était de 82% comparativement au lundi (soit près du double, le double étant 100%).

Un fait important est que seulement 4,5 % des chirurgies sont réalisées le week-end, souligne le site du ministère de la santé britannique, NHS Choice.

Des études précédentes avaient aussi démontré un "effet week-end" concernant les visites aux urgences d'hôpitaux. Mais cet effet pourrait être expliqué par le fait que ces visites impliquent des cas plus sévères le week-end. Cet effet pourrait aussi varier d'un pays à l'autre, suggèrent des études.

La cause de cet "effet week-end" est inconnue. Les auteurs avancent l’hypothèse de soins moins efficaces en raison du manque de personnel soignant et de médecins expérimentés. Les complications liées aux chirurgies se produisent souvent dans les 48 heures qui suivent ces dernières, soulignent-ils.

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