L'agrile du frêne, petit insecte venu d'Asie, est responsable de la mort de dizaines de millions d'arbres en Amérique du Nord depuis son apparition dans la région de Detroit, en 2002, rapporte le journaliste Charles Côté dans La Presse. À Detroit, à Chicago et dans des centaines de villes du Midwest américain, des rues entières ont perdu d'un coup leur couvert forestier, parfois composé entièrement de frênes.

Dans 10 ans, peut-être 5, il pourrait faire disparaître plus de 200 000 arbres à Montréal, indique Le Devoir. D'autres villes du Québec sont également concernées.

Une étude menée par l'économiste Geoffrey Donovan du laboratoire fédéral de sciences forestières de Portland en Oregon, publiée dans l'American Journal of Preventive Medicine, a établi une corrélation entre l'apparition de l'agrile et une hausse des décès par maladies cardiaques et respiratoires. Une moyenne de 23,5 décès supplémentaires par 100 000 habitants était constatée. Les quartiers aisés, généralement plus boisés, étaient plus affectés.

"Quand les gens sont dans un environnement naturel, leurs marqueurs de stress diminuent", a expliqué le chercheur à La Presse. "On sait aussi que les arbres améliorent la qualité de l'air et diminuent l'effet de l'îlot de chaleur urbain."

Selon Daniel Kneeshaw, professeur d'écologie forestière à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), l'impact de l'agrile est amplifié par le fait qu'on a trop planté de frênes en ville. Ils constituent une monoculture dans des quartiers entiers. Pourtant, souligne M. Kneeshaw, ces frênes étaient souvent plantés pour remplacer des ormes, une autre espèce décimée par un parasite étranger (maladie hollandaise de l'orme).

Le 10 mars, se tiendra un Sommet montréalais sur l'agrile du frêne.

Photo : Source: Ville de Montréal.

Psychomédia avec source: La Presse.
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