L'homéopathie n'est pas plus efficace qu'un placebo, confirme une grande étude du Conseil national australien de la recherche en santé et en médecine (NHMRC) (1).

L'étude, menée par un comité d'experts dirigé par Paul Glasziou de l'Université Bond, a analysé les études (dont 61 revues systématiques) portant sur l'efficacité des médecines alternatives concernant 68 conditions de santé (incluant l'asthme, l'arthrite, les troubles du sommeil, le rhume et la grippe, le syndrome de fatigue chronique, l'eczéma, le choléra, les brûlures, le paludisme, la dépendance à l'héroïne…).

Elle conclut qu'il « n'existe aucune preuve fiable que l'homéopathie soit efficace ». Aucune étude de qualité, bien conçue, avec suffisamment de participants pour que les résultats soient significatifs, ne rapporte que l'homéopathie apporte une plus grande amélioration de la santé qu'un placebo, indique le résumé du rapport.

Il est facile de comprendre l'effet placebo, souligne John Dwyer de l'Université de New South Wales. Notamment, plusieurs maladies à court terme sont guéries par le corps lui-même. Il est alors facile de tomber dans le piège de croire que l'amélioration est la conséquence de la substance que l'on a prise.

Également cofondateur du groupe de défense Friends of Science in Medicine (Les amis de la science en médecine), il estime qu'il n'est pas éthique de prescrire un placebo et de tromper les gens. Les préparations homéopathiques doivent être mises de côté une fois pour toutes, dit-il. La légitimation de l'homéopathie doit cesser, incluant le remboursement par les assurances et la vente dans les pharmacies.

(1) Australia's National Health and Medical Research Council (NHMRC)

Psychomédia avec sources : NHMRC, The Independant.
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