Deux débats ont été organisés jeudi à l'Assemblée nationale française sur les effets de l'aluminium présent dans les vaccins. L’un était organisé par l’association d’entraide aux malades de myofasciite à macrophages (E3M) et l’autre par l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (Opecst).

L'aluminium des vaccins pourrait provoquer, chez certaines personnes génétiquement prédisposées, une maladie appelée myofasciite à macrophages, caractérisée par une grande fatigue, des douleurs musculaires et articulaires ainsi que des troubles cognitifs.

Les sels d'aluminium sont utilisés depuis 1927 dans les vaccins comme « adjuvants » pour déclencher une plus grande réponse immunitaire de l'organisme et ainsi améliorer leur efficacité. Il est présent dans de nombreux vaccins dont ceux administrés à la prime enfance contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) ainsi que ceux contre le virus de l'hépatite B et contre le Papillomavirus humain (HPV).

Yehuda Shoenfeld de l'université de Tel Aviv, spécialiste israélien des maladies auto-immunes, est venu exposer ses travaux sur les syndromes auto-immunitaires induits par les adjuvants (ASIA).

Romain Gherardi de l'Inserm et de l'hôpital Henri Mondor (Créteil, région parisienne) a présenté ses travaux, menés sur l'animal, sur l'effet des sels d'aluminium. Des animaux vaccinés avec un vaccin anti-hépatite B sont devenus anxieux, apathiques et peu endurants, 135 jours après les injections, à l'image de personnes souffrant de myofasciite, ce qui permet de penser qu'il existe un lien de causalité entre cette maladie et l'adjuvant aluminique des vaccins, estime-t-il.

Bernard Izard, médecin généraliste lui-même atteint de myofasciite à macrophages, est venu témoigné. « Je n'ai rien contre la vaccination malgré ma maladie, c'est un outil de santé majeur », a-t-il d'abord précisé, rapporte Viva Presse. Il a rencontré 12 spécialistes avant de recevoir un diagnostic au Centre de référence des maladies rares de l'hôpital Henri Mondor au moyen d'une biopsie musculaire. Les confrères, rapporte-t-il, avaient fini par lui dire que c'était "psy" (fâcheuse habitude lorsqu'une maladie demeure incomprise, ndlr).

Pour le Pr Ghérardi, l'adjuvant aluminique pourrait agir à long terme. Dans une expérience sur des souris, on pouvait en retrouver la trace dans le cerveau un an après la vaccination. Parmi les patients que son équipe a suivis, les particules d'aluminium étaient encore présentes au point d'injection des mois, voire 8 à 10 ans après la vaccination.

« L'aluminum est stocké dans l'organisme, il s'y accumule », a indiqué de son côté le spécialiste britannique Christopher Exley. « On aura plus d'aluminium dans notre corps au moment de notre mort qu'à notre naissance. »

Du côté des autorités sanitaires, c'était la défense du statu quo.

L'association d’entraide aux malades de myofasciite à macrophages (E3M) milite pour :
- la réintroduction de vaccins DTP sans sels d'aluminium,
- la reconnaissance de leur maladie
- et un « moratoire » sur les vaccins anti-HPV pour les jeunes filles.

Pour plus d'informations sur la myofasciite à macrophages, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Parisien (AFP), Viva Presse.
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