Contrairement à la croyance, une consommation élevée de lait ne serait pas liée à une réduction du risque de fracture et serait associée à un risque accru mortalité, selon une grande étude suédoise publiée dans le British Medical Journal.

Mais une forte consommation de produits laitiers fermentés comme le yaourt (yogourt) et le fromage serait lié à un risque réduit de mortalité.

Ces résultats pourraient être expliqués par les niveaux élevés de lactose et de galactose (types de sucre) dans le lait, lesquels peuvent augmenter le stress oxydatif et l'inflammation chronique selon des études sur des animaux, indiquent les chercheurs.

Les recherches précédentes sur les liens entre la consommation de lait et le risque de fractures ainsi que les taux de mortalité ont donné des résultats contradictoires, indiquent les chercheurs.

Karl Michaëlsson et ses collègues ont analysé les données concernant près de 61,500 femmes (âgées de 39 à 74 ans au début de l'étude et suivies pendant 20 ans) et 45,300 hommes (âgés de 45-79 ans, suivis pendant 11 ans).

Chez les femmes, aucune réduction du risque de fracture n'a été observée avec une plus grande consommation de lait. Et, celles qui buvaient plus de 3 verres par jour avaient un risque plus élevé de décès que celles qui prenaient moins d'un verre. Les hommes avaient aussi un risque plus élevé de décès avec une plus grande consommation de lait, mais le lien était moins marqué que chez les femmes. Des analyses ont aussi montré une association entre la consommation de lait et des biomarqueurs du stress oxydatif et d'inflammation.

En revanche, une forte consommation de produits laitiers fermentés avec une faible teneur en lactose (dont le yaourt et le fromage) était associée à des taux réduits de mortalité et de fracture, particulièrement chez les femmes.

Mai, soulignent les chercheurs, cette étude ne prouve pas que le lien est de cause à effet. Ces résultats doivent être interprétés avec prudence et confirmés par des études futures avant que les recommandations alimentaires soient modifiées.

Psychomédia avec source: British Medical Journal
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