Une étude publiée dans la revue Pharmacoepidemiology and Drug Safety, estime que 231 morts subites cardiaques ont été liées à la dompéridone (Motilium, Biperidys, Motilyo, Oroperidys, Peridys) en France en 2012, rapporte la revue Prescrire dans son numéro d'avril.

Cette publication fait suite à une démarche d'estimation réalisée par Prescrire en 2014. Elle est signée par l'épidémiologiste Catherine Hill de l'Institut Gustave Roussy et ses collègues dont Bruno Toussaint de Prescrire.

La dompéridone est un antiémétique (contre les nauvées et vomissements) antagoniste de la dopamine, autorisée en France depuis 1980. Environ 3 millions de personnes (7% des adultes) l'ont utilisée en 2012.

En avril 2015, la dompéridone est encore en vente et remboursable en France. Suite à une décision européenne, les formes orales dosées à plus de 10 mg ont été retirées du marché à l'automne 2014.

"Le danger mortel de la dompéridone est injustifié par son efficacité, symptomatique et incertaine au-delà d'un effet placebo", estime la revue.

Les médicaments tels que la métopimazine (Vogalène, Vogalib) et le métoclopramide (Primpéran ou autre) sont voisins de la dompéridone et sont dangereux aussi, précise-t-elle.

"Sans attendre un "déremboursement" par l'assurance maladie et surtout un retrait du marché européen, les patients ont intérêt à être informés des dangers de la dompéridone et des médicaments voisins", conclut la revue.

Psychomédia avec sources: Prescrire, Pharmacoepidemiology and Drug Safety
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