Un appel, initié par M. Rivasi (EELV) et soutenu notamment par I. Frachon, P. Even, la revue Prescrire, Anticor, le Formindep, dénonce la surconsommation de médicaments et leurs prix prohibitifs.

"De telles anomalies", estiment-ils, "sont le fruit des multiples conflits d’intérêts qui caractérisent le circuit du médicament en France mais aussi du refus de l’Etat de lutter contre la stratégie d’influence des laboratoires, notamment auprès des professionnels de santé".

"En luttant contre cette sur-consommation et cette surfacturation par une meilleure prescription, l’assurance-maladie pourrait réaliser au moins 10 milliards d’économies c’est à dire annuler son déficit chronique et ce sans dommage pour la santé publique, bien au contraire", peut-on lire.

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"En Italie, on constate que le coût des médicaments en ville et à l’hôpital s’élève pour 2013 à 18 milliards d’euros contre 34 milliards pour la France, soit 70% de plus à populations égales pour les mêmes résultats sanitaires (avec une espérance de vie de 7 mois supérieure en Italie). Les prix hors taxes des génériques sont supérieurs en France de 30% en moyenne à ceux pratiqués en Italie."

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"Les laboratoires sont donc les premiers responsables de cette inflation du prix du médicament en France, mais aussi les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle, et surtout les politiques qui les choient, faisant de la surconsommation et la surfacturation de médicaments un soutien implicite à une filière industrielle. Le système entier est structurellement « pharma-amical ». Il est temps que ceux chargés de préserver l’intérêt général et la santé publique exercent leurs responsabilités."

Une réforme totale de la filière du médicament est nécessaire, estime les signataires. Une série de mesures sont proposées.

Lire le communiqué sur le site Change.org : Pour en finir avec les conflits d’intérêts dans la santé.

Psychomédia avec source: Formindep
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