Les pilules contraceptives de troisième et de quatrième générations exposent à un risque accru de thrombose veineuse (formation de caillot), confirme une étude britannique publiée dans The British Medical Journal.

Yana Vinogradova de l’Université Park (Nottingham) et ses collègues ont analysé deux grandes bases de données qui incluaient 10 000 cas de thrombose veineuse chez des femmes âgées de 15 à 49 ans.

Les femmes prenant des contraceptifs oraux combinés contenant de la drospirénone, du désogestrel, du gestodène ou de la cyprotérone ont un risque de thrombose veineuse multiplié par 4 par rapport à celles n'ayant pas pris la pilule durant l'année précédente.

Le risque est 1,5 à 1,8 fois plus élevé par rapport à celles prenant des contraceptifs oraux estroprogestatifs plus anciens contenant du lévonorgestrel, de la noréthisterone ou du norgestimate.

Le nombre de thromboses excédentaires pour 10 000 femmes traitées par an était plus faible chez celles prenant les pilules les plus anciennes (6 cas) que chez celles prenant du désogestrel et de la cyprotérone (14 cas).

L’étude confirme notamment les résultats d’une étude danoise publiée en 2011, ainsi qu’une vaste étude de l’Assurance maladie française qui avait montré un doublement du risque d’embolie pulmonaire (la conséquence la plus grave de la formation d’un caillot dans les veines) chez les utilisatrices des pilules les plus récentes.

À la demande de la France, l’agence européenne du médicament (EMA) a procédé à une réévaluation des risques, mais a conclu que les bénéfices des pilules de 3e et 4e générations restaient supérieurs aux risques.

Psychomédia avec sources : BMJ, AFP (Le Devoir).
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