Les pilules contraceptives Yaz et Yasmin ont été liées aux décès d'au moins 23 Canadiennes (15 liés à Yasmin et 8 à Yaz), selon des documents de Santé Canada. Ces décès figurent parmi les quelque 600 effets indésirables (333 liés à Yasmin et 267 à Yaz) signalés de 2007 au 28 février 2013. La plupart de ces décès sont attribuables à la formation d'un caillot sanguin et sont survenus peu de temps après le début de la prise du contraceptif.

Plus de la moitié des victimes étaient âgées de moins de 26 ans, la plus jeune n'ayant que 14 ans.

Yaz et Yasmin, qui contiennent de la drospirénone (une progestérone synthétique), sont dites de quatrième génération.

Dans un avis publié en décembre 2011, Santé Canada faisait état d'un risque de formation de caillot sanguin de 1,5 à 3 fois plus élevé que pour d'autres types de contraceptifs oraux, celui-ci demeurant relativement faible, était-il souligné, soit de 1,5 à 3 cas pour 10 000 utilisatrices.

Aux États-Unis, le fabricant Bayer a déjà versé 1,2 milliard de dollars en compensations pour régler des poursuites liées à ces pilules.

Au Canada, un premier recours collectif, mené par l'avocat Matthew Baer du cabinet SiskindsLLP, a été approuvé en Ontario. Un autre est en préparation par l'avocat Tony Merchant qui représente 1000 femmes de l'extérieur de l'Ontario, indique CBC. De l'avis de ce dernier, les décès liés à ces pilules sont sous-rapportés. Le nombre de cas déclarés, dit-il, ne représente habituellement que la pointe de l'iceberg.

En France, dans un rapport mis en ligne le 26 mars dernier, l'Agence du médicament (ANSM) estimait, qu'entre 2000 et 2011, survenaient annuellement 1 751 accidents thromboemboliques veineux et 14 décès attribuables aux pilules de 3ème et de 4ème génération. Plusieurs plaintes ont été déposées depuis décembre 2012 contre les laboratoires Servier, Bayer, Pfizer, Sanofi et Novartis ainsi que l'agence des médicaments.

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Psychomédia avec sources: La Presse (La Presse canadienne), CBC. Tous droits réservés