De nombreux combattants djihadistes consommeraient du Captagon, surnommé « drogue des djihadistes », rapportent des médias français. Il s'agit d'une drogue largement disponible dans les pays du Moyen-Orient. Elle procure une euphorie et un sentiment d'être invincible.

Le Captagon était originalement le nom commercial de la fénéthylline, indiquait un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2013. La fénéthylline est un stimulant synthétique de la famille des amphétamines (famille qui inclut notamment la métamphétamine et l'ecstasy).

Mais les analyses des comprimés saisis dans les dernières années, indique le rapport, montrent que la plupart contiennent de l'amphétanime et d'autres ingrédients tels que la caféine et la théophylline (bronchodilatateur). La drogue se consomme le plus souvent sous forme de comprimé, mais peut aussi être injectée par intraveineuse.

Synthétisée pour la première fois en 1961, la fénéthylline a été largement utilisée dans le milieu du cyclisme dans les années 1960 à 1970, rapporte Science et Avenir. Elle a longtemps été prescrite pour le traitement contre la narcolepsie et l'hyperactivité, à doses modérées, en raison de son action de stimulation de libération de dopamine qui améliore la concentration et la vigilance.

Elle a été retirée du marché français en 1993 en raison de graves lésions cardiaques qu'elle provoquait. Depuis 1986, elle est classée sur la liste des substances stupéfiantes sous contrôle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La drogue agit en augmentant la libération des neurotransmetteurs noradrénaline et dopamine. Elle augmente l'énergie et la vigilance. Une euphorie intense permet de ne ressentir ni fatigue, ni peur, ni douleur. Les effets peuvent durer jusqu'à 48 heures, après lesquelles, en l'absence de sommeil, c'est la « descente » : fatigue intense, psychose, fonctions mentales altérées, alternance de phases d'euphorie et de dépression.

Psychomédia avec sources : OMS : World Drug Report 2013, Sciences et Avenir.
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