Une étude suédoise, publiée dans l'International Journal of Epidemiology, relativise la notion du « fat but fit » (en surpoids mais en forme).

Peter Nordström de l'université Umeå University et ses collègues ont analysé des données concernant la forme physique et le poids à la fin de l'adolescence de 1 317 713 hommes qui ont été suivis pendant 29 ans. Au cours de cette période, 44 301 participants sont décédés.

La capacité aérobique était associée à une réduction du risque de décès de toute cause chez les participants ayant un poids normal et ceux en surpoids.

Ceux qui se situaient dans le quintile (le cinquième) le plus élevé pour la forme aérobique avaient un risque de mortalité de toute cause réduit de 48 % comparativement à ceux qui se situaient dans le quintile le moins élevé.

Mais ceux qui étaient de poids normal, indépendamment de leur forme physique, avaient un risque de décès de toute cause moins élevé que ceux qui étaient obèses et se situaient dans le quartile le plus élevé pour la forme aérobique.

Les associations les plus importantes étaient constatées pour les décès liés à l'alcool et à l'abus de narcotique ainsi que pour les traumatismes.

Une faible capacité aérobique à la fin de l'adolescence était associée à un risque accru de décès prématuré et ce risque était plus élevé chez les personnes obèses qui étaient en forme que chez les personnes de poids normal qui n'étaient pas en forme, concluent les chercheurs.

Cette étude étant observationnelle, elle ne démontre pas que les liens constatés soient de cause à effet. D'autres facteurs peuvent intervenir.

Les conclusions de ces résultats sont aussi limitées par le fait que les participants étaient relativement jeunes, approchant la cinquantaine, à la fin de l'étude.

Psychomédia avec sources : Oxford University Press, International Journal of Epidemiology.
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