« Chez les adultes atteints d'une hypercholestérolémie, l'évolocumab et l'alirocumab, deux médicaments hypocholestérolémiants d'un nouveau type (les inhibiteurs de la PCSK9, ndlr) n'ont pas d'efficacité clinique démontrée, et leur profil d'effets indésirables à long terme est mal cerné », indique la Revue Prescrire dans son numéro de mai 2016.

« Chez les patients ayant trop de cholestérol, quand un traitement médicamenteux est nécessaire, la pravastatine (Elisor° ou autre) et la simvastatine (Zocor° ou autre) sont les médicaments de référence », indique-t-elle.

La revue poursuit :

« L'évolocumab et l'alirocumab, administrés par injections sous-cutanées, ont été évalués, surtout chez des patients indemnes de maladies cardiovasculaires, durant quelques mois, sur la base de critères biologiques. L'évolocumab et l'alirocumab entraînent une réduction de la cholestérolémie, mais leur efficacité clinique (c'est-à-dire en termes de réduction des accidents cardiovasculaires et de la mortalité) n'est pas démontrée.

Leur profil d'effets indésirables est mal cerné, en particulier à long terme, alors qu'ils sont destinés à être administrés pendant des années. Ils exposent à des allergies. Les infections ont paru augmentées avec l'évolocumab.

Les inconnues concernant l'efficacité clinique et les effets indésirables à long terme de ces deux médicaments incitent à la prudence : par le passé, plusieurs "médicaments du cholestérol" ont été retirés du marché, malgré un effet favorable sur le cholestérol sanguin, du fait d'une augmentation de la mortalité. Mieux vaut continuer à choisir les hypocholestérolémiants mieux éprouvés. »

Psychomédia avec source : Prescrire.
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