L'immunothérapie peut prolonger la vie de personnes atteintes d'un mélanome (cancer de la peau) avancé, selon les résultats d'un essai clinique présentés au congrès annuel de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO).

Environ 40 % des 655 malades traités avec le Keytruda (pembrolizumab), un anticorps monoclonal du laboratoire Merck, étaient encore en vie trois ans après le diagnostic comparativement à 10 à 20 % avec les traitements classiques, dont la chimiothérapie.

La durée médiane de survie a été d'environ deux ans comparativement à moins d'un an avec les traitements classiques. 15 % ont eu une rémission complète. Ces patients ont pris le Keytruda pendant un peu plus de onze mois.

L'ancien président Jimmy Carter, traité avec le Keytruda en 2015 après un diagnostic de mélanome avancé avec métastases au foie et au cerveau, a annoncé en décembre dernier que les scanners ne montraient plus aucune trace du cancer, rapporte AFP.

En avril, les résultats d'un essai clinique d'une molécule de la même classe, l'Optivo (nivolumab) de Bristol-Myers Squibb, ont montré que 34 % des patients atteints d'un mélanome avancé étaient encore en vie 5 ans après le diagnostic.

Alors que la chimiothérapie vise à s’attaquer directement à la tumeur avec des produits toxiques, l’immunothérapie vise à aider le système immunitaire à cibler spécifiquement les cellules cancéreuses pour les détruire. Les molécules de cette classe, appelée inhibiteurs du point de contrôle immunitaire PD-1, bloquent la protéine PD-1 qui se trouve sur les lymphocytes T (des cellules du système immunitaire), ce qui rend ceux-ci aptes à détruire les cellules cancéreuses.

Le 18 mai, l'agence américaine des médicaments, la FDA, a donné le feu vert à la commercialisation du Tecentriq (atezolizumab) de Roche pour le traitement du cancer de la vessie. Le 17 mai, elle a approuvé l'Opdivo (nivolumab) de Bristol-Myer Squibb contre le lymphome de Hodgkin. L'Opdivo était déjà approuvé contre le mélanome ainsi que les cancers du poumon et des reins, rapporte le New York Times.

Ces nouveaux traitements sont très coûteux. Le Keytruda (approuvé pour le mélanome et le cancer du poumon) et l'Opdivo coûtent chacun plus de 12 500 $ par mois. Roche a indiqué que le Tecentriq serait facturé au même tarif.

Psychomédia avec sources : AFP (La Dépêche), New York Times.
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