Un « accès universel » aux nouveaux médicaments, très efficaces contre l'hépatite C mais très coûteux, a été annoncé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales.

La ministre dit souhaiter que le prix de ces nouveaux médicaments antiviraux dits d’action directe soit renégocié.

Ces médicaments permettent de guérir l'hépatite C, a rappelé la ministre. Plus de 30 000 malades atteints sévèrement par l'hépatite C ont déjà été traités, et plus de 90 % d'entre eux n'ont plus trace du virus dans leur organisme, a-t-elle rapporté.

230 000 personnes en France, infectées par le virus de l'hépatite C, pourraient bénéficier de ces nouveaux médicaments, selon le ministère. Le recours à ces traitements ne dépendra que du choix du patient éclairé par son médecin, a déclaré la ministre.

Le coût d'un traitement complet avec le Solvadi (sofosbuvir) du laboratoire américain Gilead est actuellement de 40 000 euros, indique le ministère.

La mesure d'accès universel aux traitements interviendra « dès les prochains jours » pour un premier groupe de patients, a indiqué la ministre. A savoir, ceux transplantés ou en attente de greffe et ceux présentant une altération du foie (fibrose) de stade 2 (F2), ainsi que pour « des populations vulnérables, tout stade de fibrose confondu dans la mesure où elles sont les plus exposées (toxicomanes notamment) ».

Pour tous les autres patients (fibrose absente ou moins importante dite F0 sans symptômes et F1), ce sera dans la foulée de la remise en septembre des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), a-t-elle indiqué.

Il n'existe pas de vaccin contre le virus de l'hépatite C et l'infection chronique non traitée peut évoluer en cirrhose et en cancer du foie.

Au Québec, le médicament est accessible à tous, rapportait Psychomédia en 2014.

Hépatite C : une « révolution » thérapeutique à 1000 $ la pilule (2014)

Psychomédia avec source : Le Parisien (AFP).
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