Le docteur Réjean Thomas, fondateur de la clinique médicale Actuel spécialisée dans les soins en matière d'ITS et de VIH/SIDA, sonne l'alerte face à une hausse de la consommation de méthamphétamine (aussi appelée « crystal meth ») dans la communauté gaie de Montréal et lance un appel à la santé publique, rapporte Le Devoir

Il s’agit de « la pire chose que j’aie vue depuis longtemps », a déclaré le médecin dans un statut Facebook :

« Je suis effrayé devant l’utilisation importante du crystal meth parmi les patients que nous voyons », écrit-il sur sa page Facebook. « Cette drogue fortement addictive cause des dégâts incroyables. Elle touche toutes sortes de personnes de toutes les classes sociales. Les gens deviennent accros rapidement, perdent leur emploi et prennent des risques importants au détriment de leur santé physique et mentale. La santé publique doit réagir. NOMBREUX SUICIDES… Il faut des campagnes de sensibilisation de façon urgente. Il faut des programmes spéciaux de désintoxication et plus encore. La santé des jeunes et des moins jeunes est en jeu. Qu’attendons nous ? »

« La méthamphétamine est une drogue de synthèse psycho-stimulante hautement addictive. Elle provoque une euphorie et une forte stimulation mentale. »

« Pure, la méthamphétamine se présente sous une forme solide cristalline (d'où sa dénomination de “crystal”), incolore et inodore, qui peut rappeler du verre pilé ou de la glace (d'où sa dénomination de “ice”)4. Elle se consomme généralement fumée dans une pipe.(Plusieurs s'injectent aussi avec le danger du vih et de l'hépatite C). »

« Aux États-Unis, elle est aussi appelée meth, crystal meth, crystal, ice ou encore Tina. »

En entrevue à Radio-Canada, le médecin affirme n'avoir jamais vu un tel phénomène en « 30 ans de médecine ».

« (...) il y a quelques années, on faisait des sondages à la clinique, on voyait que 1 % de nos patients prenaient cette drogue. On a fait un sondage récemment et c'était 12 % », rapporte-t-il. Plusieurs personnes s'injectent cette drogue et contractent le VIH ou l'hépatite C. Et contrairement à d'autres drogues, comme les opiacés, aucun traitement de substitution n'existe pour la méthamphétamine.

Psychomédia avec sources : Le Devoir, Radio-Canada, Réjean Thomas (Facebook).
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