Rare bonne nouvelle en matière d'environnement : le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique continue à se résorber, rapportent des chercheurs dans la revue Science. Ils estiment que les mesures prises lors du Protocole de Montréal de 1987 portent leurs fruits.

La couche d'ozone qui s’étend entre 20 et 40 km d’altitude, absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet dangereux pour les organismes vivants et joue ainsi un rôle protecteur.

Les chercheurs estiment que le trou a diminué de plus de quatre millions de km2, soit environ la moitié de la superficie des États-Unis, depuis 2000 quand les pertes d’ozone étaient les plus grandes. Selon des modèles informatiques, un rétablissement complet de la couche d’ozone est prévu avant 2050.

La concentration atmosphérique des émissions de gaz chlorés, les chlorofluorocarbones ou CFC, a baissé de 10 à 15 % par rapport au pic de la fin des années 1990, selon le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publié en 2015.

Le Protocole de Montréal, un traité international conclu en 1987, prévoyait l’interdiction progressive de ces gaz chlorés qui étaient présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération, les aérosols pour les laques à cheveux et certains processus industriels.

L’étude a montré que la diminution du trou d’ozone correspond aux prédictions des modèles et que plus de la moitié de cette réduction a résulté de la diminution des chlorofluorocarbones dans l’atmosphère.

« Nous pouvons désormais être confiants dans le fait que les mesures internationales prises ont mis la planète sur la voie du rétablissement », a déclaré Susan Solomon du Massachusetts Institute of Technology (MIT), principale auteure de l'étude.

« D’ici à 2030, le Protocole de Montréal – adopté par tous les pays – aura évité deux millions de cancers de la peau par an ainsi que des dommages oculaires et immunitaires chez les humains, et aura aussi protégé la faune et l’agriculture », selon des simulations du PNUE.

Psychomédia avec source : Le Devoir (AFP).
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