Après le décès d'un nourrisson suite à l'administration de la vitamine D Uvestérol D, l’Agence française du médicament (ANSM) a « engagé une procédure de suspension de la commercialisation » de ce médicament, a annoncé la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 4 janvier.

« Les enfants qui ont reçu ce médicament ne courent aucun risque », rappelle la ministre. C’est le mode d’administration spécifique du produit qui présente des risques (et pas la vitamine D). Seul l’Uvestérol D® est concerné.

La ministre appelle, par mesure de précaution, les parents à ne plus administrer d’Uvestérol D® à leurs enfants. Il existe des alternatives. « La vitamine D étant essentielle pour le développement des nourrissons », la ministre appelle les familles à utiliser une autre forme.

Depuis de nombreuses années, plusieurs intervenants réclament la suspension de commercialisation du produit pour lequel une dizaine de cas de malaise vagal ou de fausse route alimentaire sont signalés chaque année, rapporte Le Monde. La revue Prescrire, notamment, estimait en mai 2014, exemple à l'appui, que les mises en garde relatives aux modalités d’administration n'étaient pas suffisantes.

Au Québec, l'Institut de la santé publique (INSPQ) mettait en garde en 2011 contre le risque de surdosage de la vitamine D chez les nourrissons lié à la multiplication des formes posologiques liquides et des concentrations disponibles.

Quelle dose de vitamine D donner aux nourrissons ?

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Le Monde.
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