« Chez certaines patientes atteintes d'un cancer du sein métastasé, l'intérêt sur la durée de vie du pertuzumab (Perjeta) en ajout à l'association trastuzumab + docétaxel est confirmé, au prix cependant d'un surcroît d'effets indésirables cardiaques », indique la revue Prescrire dans son numéro de février.

Cet ajout n'a toutefois pas d'« avantage clinique démontré » en « situation néoadjuvante » (comme adjuvant avant la chirurgie) quand le cancer du sein n'est pas métastasé, rapporte-t-elle.

Chez les femmes atteintes d'« un cancer infiltrant du sein non métastasé », la chirurgie est le traitement de référence, précise la revue. Quand une chimiothérapie cytotoxique est envisagée en complément de la chirurgie, elle est débutée soit avant soit après la chirurgie.

Le pertuzumab « a été autorisé en association au trastuzumab et au docétaxel, dans le traitement de patientes atteintes d'un cancer du sein métastasé avec surexpression de HER-2 et n'ayant reçu ni chimiothérapie ni trastuzumab à ce stade de la maladie. Les données d'un essai clinique confirment l'intérêt de cette association sur la durée de vie (12 % de femmes de plus en vie à 4 ans), mais avec un risque cardiaque à surveiller.

Le pertuzumab a été autorisé aussi en situation néoadjuvante, c'est-à-dire débutée avant l'acte chirurgical, en ajout au trastuzumab et à une chimiothérapie, chez les femmes atteintes d'un cancer du sein non métastasé avec surexpression de HER-2. Le seul essai disponible dans cette situation n'a pas montré que l'ajout du pertuzumab permet de réduire l'acte chirurgical. Dans cet essai, la mortalité a semblé plus élevée chez les patientes qui ont reçu cette association (7,5 % versus 5,6 %). »

« Fin 2016, il n'est pas justifié d'utiliser le pertuzumab en ajout aux traitements avant chirurgie », conclut Prescrire.

Pour plus d'informations sur le traitement du cancer du sein, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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