Le gaz sarin est un puissant neurotoxique mortel de la famille des organophosphorés (1). Il a été développé en 1938 en Allemagne comme insecticide.

Le gaz, qui est sans couleur et sans odeur, passe facilement la barrière des poumons et est aussi absorbé par la peau. Il peut être fatal à très faible dose. Quand il ne tue pas, il laisse de graves lésions et séquelles neurologiques.

Mode d'action

Le sarin, comme d'autres agents neurotoxiques, inhibe le bon fonctionnement d'une enzyme qui agit comme « interrupteur » et empêche les glandes et les muscles d'être constamment stimulés, explique le site des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains.

Il inhibe l'enzyme acétylcholinestérase qui élimine normalement le neurotransmetteur acétylcholine dans le système nerveux périphérique parasympathique. Il a ainsi pour effet de prolonger l'activité de l'acétylcholine, ce qui aboutit à une paralysie très rapide.

Symptômes

Les symptômes apparaissent quelques secondes après l'exposition.

Ils sont les mêmes pour tous les neurotoxiques connus sous le nom d’« agents G », qui incluent le tabun, le soman, le cyclosarin et le sarin, indique un document du gouvernement canadien intitulé Le terrorisme chimique.

  • écoulement nasal ;
  • yeux embués ;
  • salivation et transpiration excessives ;
  • serrement de la poitrine ;
  • difficulté à respirer ;
  • troubles de la vision (contraction pupillaire intense) ;
  • nausées, vomissements ;
  • crampes ;
  • miction et défécation involontaires ;
  • secousses musculaires et perte d’équilibre ;
  • maux de tête ;
  • confusion ;
  • somnolence ;
  • convulsions et coma.

Traitements

Comme le sarin et les autres agents neurotoxiques agissent très rapidement, les antidotes ne sont efficaces que s’ils sont administrés immédiatement après l’exposition.

L'antidote atropine et un inhibiteur des organophosphorés, la pralidoxime (Contrathion), sont utilisés ainsi qu'un anticonvulsif à base de benzodiazépines.

Plusieurs armées ont mis à la disposition de leurs soldats des seringues auto-injectables à 3 compartiments préchargés contenant successivement l'atropine, la pralidoxime et le diazépam (Valium), rapporte Wikipédia.

(1) Il est proche, par sa structure et ses effets, d'insecticides tels que le malathion ou le carbaryl.

Psychomédia avec sources : Gouvernement du Canada, CDC, Wikipédia.
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