Le congrès annuel de l'International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) se tient à Paris les 19 et 20 mai, rapporte Sciences et Avenir. Cette association lutte notamment pour la reconnaissance de la forme chronique de la maladie de Lyme.

En France et dans plusieurs pays, selon les normes en vigueur (dites de la conférence de consensus de 2006), le diagnostic de la maladie ne peut être posé que si les tests de dépistage - Elisa et Western Blot - sont positifs.

Or ces tests sont considérés comme inefficaces par plusieurs experts. Un grand nombre de malades, avec des symptômes tels que fatigue, migraines, douleurs articulaires, paralysie faciale, etc. ne peuvent ainsi bénéficier d’un traitement antibiotique.

« Ce que nous demandons », explique le Pr Christian Perronne, chef du service d'infectiologie de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et organisateur de la conférence, « c’est que le diagnostic puisse être posé même si les tests sont négatifs. On peut faire un diagnostic à partir des signes cliniques. Les médecins pourront alors prescrire des cures d’antibiotiques, ce qu’ils n’ont pas le droit de faire aujourd’hui. »

Le 18 mai, une réunion portant sur une éventuelle révision des normes du consensus de 2006 s’est tenue à la Haute autorité de santé (HAS) avec les experts de Lyme et les représentants de malades. Certains experts s'opposent vivement à cette révision, rapporte Sciences et Avenir.

Les malades « manifesteront leur colère ce samedi dans les jardins du Luxembourg à Paris. Une protestation en forme d’avertissement car, selon le Pr Christian Perronne, “aujourd’hui, la situation est explosive” ».

Sciences et Avenir : Maladie de Lyme : "La situation est explosive", Olivier Hertel.

Livre : « La vérité sur la maladie de Lyme » de Christian Perronne

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