Au CHU de Brest, le projet FollowKnee, lancé officiellement le 23 janvier, a pour objectif la réalisation, d'ici 5 ans, de prothèses du genou équipées de capteurs pouvant détecter un problème mécanique ou une infection.

La prothèse sera constituée d’un dispositif fabriqué par impression 3D à partir d'un scanner fait sur le patient. Les capteurs intégrés, développés par le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Grenoble, pourront aussi aider à guider le patient lors de sa rééducation.

« En 2016, 80 000 prothèses du genou ont été implantées en France et ce chiffre va augmenter de manière drastique dans les années qui viennent, avec une progression de 600 % d’ici 2030 », indique le communiqué du CHU de Brest.

Le patient « pourra ainsi récupérer à domicile via son Smartphone des informations relatives à sa prothèse qu’il pourra transmettre à son kinésithérapeute lors de la rééducation et, s’il le souhaite, à son chirurgien », explique le Pr Éric Stindel de l'Inserm qui coordonne le projet.

« D’ici 3 ans, nous allons d’abord réaliser des prothèses de genoux fabriquées en 3D et implantées sur 220 patients », précise-t-il. « Ensuite, nous y ajouterons les capteurs qui seront testés sur 30 patients. Nous proposerons cette nouvelle prothèse à des personnes plutôt jeunes pour superviser son fonctionnement sur un temps long. L’objectif est d’obtenir un produit commercialisable avec une évaluation clinique des résultats d’ici 5 ans. »

Seules, une ou deux équipes de recherche dans le monde travaillent sur le même sujet.

Le projet, doté d'un budget de 24 millions d’euros, est porté par le CHU de Brest, l’UBO, l’IMT Atlantique et l’Inserm.

La société Imascap, une startup créée par un doctorant du LATIM (Laboratoire de traitement de l’information médicale, unité INSERM 1101) et récemment rachetée par une firme américaine, sera en charge de la commercialisation de la prothèse connectée. La société SLS, initialement spécialisée dans les implants dentaires, réalisera la prothèse en 3D grâce à une imprimante spécifique.

Enfin, la société bordelaise Immersion proposera des outils d’aide à la pose de la prothèse. Le chirurgien, muni d'un casque de réalité augmentée, verra toutes les informations dont il a besoin s'afficher directement sur le genou du patient en 3D, ce qui facilitera son travail.

Pour plus d'informations sur le traitement de l'arthrose, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CHU de Brest, 20 Minutes.
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