« La prise en charge des accouchements se caractérise souvent par une forte médicalisation au détriment parfois des préférences des femmes et du couple », constate la Haute autorité française de santé (HAS).

Elle publie pour la première fois « des recommandations pour aider les professionnels de la naissance à ajuster leurs interventions compte tenu des attentes des femmes dont l’accouchement présente un risque faible ».

« Les femmes enceintes souhaitent de plus en plus bénéficier d’une prise en charge plus respectueuse de la physiologie de la naissance. »

« Le développement d’unités dites “physiologiques” au sein des services de maternité et l’expérimentation en cours de maisons de naissance répondent, en partie, à cette demande. Pour aller plus loin, la HAS publie des recommandations pour l’ensemble des services de maternité. »

« On parle d’accouchement normal quand celui-ci débute de façon spontanée et ne s’accompagne que de faibles risques identifiés au début du travail. La prise en charge et les modalités mises en place par l’équipe de la maternité sont adaptées pour respecter le rythme et la physiologie du travail et de l’accouchement. Pour les femmes ayant fait le choix d’accoucher en unité physiologique ou en maison de naissance, la HAS a précisé les interventions qui peuvent être incluses ou non dans leur prise en charge.

De manière générale, tant que les risques obstétricaux – réévalués en continu – restent faibles, la HAS recommande de limiter les interventions techniques et médicamenteuses au minimum nécessaire dans le respect du choix des femmes : surveillance continue du rythme cardiaque, prise en charge de la douleur par des interventions non médicamenteuses ou par une analgésie loco-régionale (analgésie péridurale, rachianalgésie, péri-rachi combinée).

Il est à noter que certaines interventions, nécessaires à la sécurité de la mère ou de l’enfant, ne permettent plus de considérer l’accouchement comme normal : le déclenchement du travail, une intervention instrumentale (à l’aide de forceps, ventouse…) ou encore une césarienne. »

« Chaque stade du travail est concerné, par exemple : ne pas multiplier les touchers vaginaux, soutenir la femme dans son choix non médicamenteux de prise en charge de la douleur ou la laisser pousser de la manière qui lui semble la plus efficace, etc. »

« La HAS rappelle des recommandations qui valent pour tout type d’accouchement. Ainsi, il est recommandé de ne pas recourir à l’expression abdominale pendant le travail ou l’expulsion. En effet, le vécu traumatique des femmes et de leur entourage et l’existence de complications, rares mais graves, justifient l’abandon de cette technique. Par contre, il est recommandé d’administrer systématiquement de l’oxytocine au moment de l’expulsion afin de prévenir les hémorragies du post-partum. La HAS préconise également de ne pas réaliser d’épisiotomie systématique y compris chez la femme qui accouche pour la première fois : ce recours doit se fonder sur l’expertise clinique de l’accoucheur. »

Plus d'information sur le site de la HAS : Mieux accompagner les femmes lors d’un accouchement

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