« L'épithélium de l'intestin est l'un des tissus les plus divers et les plus dynamiques du corps, un écosystème de cellules qui agit comme l'une des principales interfaces du corps avec le monde extérieur. »

Un « atlas » des cellules de l’intestin grêle a été détaillé par des chercheurs du Broad Institute du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'Université Harvard. Ces travaux ont été publiés dans la revue Nature en novembre 2017.

L'épithélium intestinal remplit de nombreuses fonctions, dont l'absorption des nutriments, la production de nombreuses hormones du corps et le maintien d'une barrière contre des substances nocives et les agents pathogènes.

Il est en contact à la fois avec le système immunitaire et le microbiome intestinal, et en tant que tel, il constitue une interface majeure de connexions cellulaires, souligne Adam Haber, coauteur.

Il assure ses nombreuses fonctions grâce à une diversité de cellules spécialisées dont certaines sont restées jusqu'à présent inconnues, expliquent les chercheurs.

Pour mieux comprendre ce tissu complexe et ses fonctions - ainsi que les maladies qui l'affectent (allergies alimentaires, maladies inflammatoires de l'intestin, cœliaque, cancer…) ou en découlent (passage de pathogènes dans le sang), Haber et ses collègues ont analysé les profils d'expression génétique de plus de 53 000 cellules individuelles. Le résultat montre une diversité encore plus importante que prévu.

« Compte tenu des fonctions vitales de cet organe et de l’importance de sa perméabilité à certaines molécules et pas à d’autres, il est fondamental que les cellules ne vieillissent pas. Une cellule qui manque, une brèche dans la paroi et c’est la catastrophe », a souligné Éric Ogier-Denis, directeur de recherche à l’Inserm au Figaro. Tous les 4 à 5 jours, la paroi de l’intestin grêle est intégralement renouvelée, grâce au travail des cellules-souches.

Cellules épithéliales de l'intestin grêle.

Psychomédia avec sources : Broad Institute, Nature, Le Figaro.
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