L'analyse des essais cliniques ayant évalué l'efficacité des médicaments anti-cholestérol de la famille des statines (liste) en prévention cardiovasculaire primaire, c'est-à-dire en l'absence de maladie cardiovasculaire (telles qu’infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, etc.), « montre qu'un traitement préventif par statine a permis d'éviter une mort pour environ 250 personnes âgées de 40 ans à 70 ans traitées pendant 2 ans à 6 ans », rapporte la revue Prescrire dans son numéro d'avril.

La revue précise :

« Aucun essai n'a évalué les bénéfices apportés par 10 ans ou plus de traitement par statine, et les risques auxquels un tel traitement expose ne sont pas connus.

Les effets indésirables graves notamment diabète et accidents vasculaires cérébraux hémorragiques, et les fréquents effets indésirables musculaires qui altèrent la qualité de vie, rendent la balance bénéfices-­risques incertaine en prévention primaire.

En pratique, étant donné les incertitudes et le coût de cette prévention, il est le plus souvent préférable de ne pas utiliser de statine en prévention primaire. »

« L'arrêt du tabac, la pratique d'une activité physique, la perte de poids en cas d'obésité, une alimentation dite méditerranéenne et le traitement d'une hypertension artérielle ou d'un diabète réduisent le risque d'accident cardiovasculaire », rappelle la revue.

Quand un traitement par statine est néanmoins décidé, la pravastatine (Elisor, Pravadual, Vasten ; dans d'autres pays : Pravachol), à la dose quotidienne de 40 mg, est à privilégier, estime la revue.

« Partager les données sur la balance bénéfices-risques et les nombreuses incertitudes sur la prévention cardiovasculaire primaire par statine aide les patients à faire un choix éclairé », souligne-t-elle.

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Psychomédia avec source : Prescrire.
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