« La mélatonine n'est pas un traitement de choix des troubles du sommeil : d'efficacité incertaine au-delà d'un effet placebo, elle expose à des effets indésirables, en particulier neuropsychiques, cutanés et digestifs », estime la revue Prescrire dans son numéro de novembre.

« La mélatonine, une hormone secrétée principalement par le cerveau, a pour fonction principale d'informer l'organisme de l'alternance jour-nuit, permettant de favoriser l'endormissement. »

La revue explique :

« En France, selon la dose contenue dans une unité de prise, la mélatonine est considérée comme médicament ou complément alimentaire.

Quels que soient sa dose et son statut, en cas de mauvais sommeil, la mélatonine n'est pas plus efficace qu'un placebo à court terme.

De 2009 à mai 2017, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a recueilli 90 effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ; l'Agence française du médicament (ANSM) a recueilli plus de 200 effets indésirables liés à la prise de mélatonine quel que soit son statut, entre 1985 et 2016.

Les effets indésirables rapportés étaient surtout des troubles neuropsychiques (syncopes, somnolences, maux de tête, convulsions, anxiété, troubles dépressifs), des troubles cutanés de type éruptions diverses et des troubles digestifs (vomissements, constipations, atteintes du pancréas). Des troubles du rythme cardiaque, régressant à l'arrêt de la mélatonine, ont été observés.

Les risques d'interactions sont à prévoir avec de nombreux médicaments, avec risque de diminution de leur activité et/ou addition de leurs effets indésirables.

Des données anormales observées chez l'animal incitent à la plus grande prudence quant à l'utilisation de la mélatonine pendant la grossesse. »

Pour plus d'informations sur le traitement de l'insomnie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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