Le titre de Johnson & Johnson a plongé de 10 % le 14 décembre à la Bourse de New York, après la publication par Reuters d'informations, démenties par l'entreprise, selon lesquelles l'entreprise aurait délibérément caché pendant plusieurs décennies que son talc contenait parfois de l'amiante.

Près de 12 000 femmes ont intenté des poursuites contre Johnson & Johnson, la plupart affirmant que le talc dans la poudre pour bébé leur a causé un cancer de l'ovaire, rappelle le New York Times. « Elles ont maintenant un nouveau front juridique potentiel. »

Dans une affaire récente, un groupe de plaignantes a soutenu que le talc était contaminé par de l'amiante, un cancérogène considéré comme dangereux à quelque niveau d'exposition que ce soit. Un jury leur a donné raison en juillet dernier et leur a accordé 4,69 milliards de dollars en dommages-intérêts.

Le talc est un minéral extrait de gisements souterrains. C'est le minéral connu le plus doux et cela le rend utile dans une large gamme de produits. Des veines d'amiante se trouvent souvent dans les dépôts de talc, ce qui entraîne un risque de contamination, explique le New York Times.

L'examen, par Reuters, d'un grand nombre de documents internes de l'entreprise, ainsi que de dépositions et de témoignages à des procès, montre qu'au moins de 1971 jusqu'au début des années 2000, le talc brut et les poudres de la société contenaient parfois de petites quantités d'amiante, et que les dirigeants s'inquiétaient du problème et des mesures à prendre sans l'annoncer aux autorités réglementaires ou au public. Les documents montrent également que les premières mentions de talc contaminé remontent à 1957-1958.

Johnson & Johnson fait face à des poursuites intentées par des personnes atteintes de mésothéliome, un cancer de la muqueuse des organes internes qui est associé à l'amiante.

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Psychomédia avec sources : Reuters, Reuters, New York Times, Le Figaro.
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