L’association Robin des Bois a déposé, le 26 juillet, une plainte contre X pour « mise en danger de la personne d’autrui » devant le tribunal de grande instance de Paris, selon des informations obtenues par Le Monde.

L’association avait, la première, alerté sur les risques liés au plomb après l'incendie de Notre-Dame survenu le 15 avril.

Près de 400 tonnes de plomb de la toiture ont brûlé et sont retombées en poussières sur le site et aux alentours.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il n’existe pas de concentration de plomb dans le sang qui soit sans danger.

L'association pointe la mairie de Paris, le ministère de la Culture, l'Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, la préfecture de police de Paris et la préfecture d’Île-de-France.

Elle leur reproche plusieurs « carences fautives ayant pour conséquences la mise en danger délibérée de la personne d’autrui et la non-assistance à personne en danger ». Ces carences concernent la mise en œuvre de mesures de protection et l’information des populations et des travailleurs.

Le Nouvel Observateur résume : « Les riverains n’ont été informés des premières consignes de prévention (nettoyage et hygiène) que le 29 avril seulement. La cartographie des niveaux de plomb, réclamée par l’association depuis l’incendie n’a été rendue publique que le 18 juillet. Certains endroits atteignent des taux de plomb largement supérieurs aux recommandations de l’ARS. »

« Cette carence d'informations s'est poursuivie pendant des semaines. A notre demande, des prélèvements ont été faits mais leurs résultats ont été dissimulés. Ce n'est que sous le feu des critiques que les pouvoirs publics se sont résolus à donner des informations complètes », explique Jacky Bonnemains, président de l'association, que relaie BFMTV.

Sur le chantier de la cathédrale, il y a encore quelques semaines, certains ouvriers ne portaient pas de masque de protection, souligne-t-il.

La Seine « pourrait bien être le réservoir des poussières de plomb drainées par les eaux de pluie ou celles utilisées par les agents municipaux pour nettoyer les rues. Surtout dans le contexte actuel où la station d’épuration d’Achères (Yvelines), qui traite 60 % des eaux usées de l’agglomération parisienne, tourne au ralenti depuis un incendie début juillet », relaie le Nouvel Observateur.

Pour plus d'informations sur le plomb et la santé et sur la gestion de la situation relativement à l'incendie de Notre-Dame et le plomb, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde (abonnés), L'OBS, BMVTV.
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