Des enquêtes sur des cas d'empoisonnement au plomb (saturnisme) dans la ville de New York ont révélé des niveaux élevés de plomb dans certaines épices achetées à l'étranger, rapporte une étude publiée dans le Journal of Public Health Management and Practice (JPHMP).

Entre 2008 et 2017, le département de la santé de la ville a testé près de 1 500 échantillons provenant de 41 pays, rapportent Paromita Hore et ses collègues.

Plus de la moitié des échantillons d'épices présentaient des concentrations de plomb détectables et plus de 30 % présentaient des concentrations supérieures à 2 parties par million (ppm) - la limite admissible dans certains additifs alimentaires.

Les épices achetées à l'étranger avaient une teneur moyenne en plomb beaucoup plus élevée que celles achetées aux États-Unis. Par exemple, le curcuma et le kharcho suneli géorgien achetés à New York avaient des concentrations moyennes inférieures à 2 ppm, mais ces épices achetées à l'étranger avaient des concentrations moyennes dépassant 50 ppm.

« Les plus fortes concentrations de plomb ont été trouvées dans les épices achetées en Géorgie, au Bangladesh, au Pakistan, au Népal et au Maroc », écrivent le Dr Hore et ses coauteurs.

À New York, les enfants et les femmes enceintes d'origine géorgienne et sud asiatique sont représentés de façon disproportionnée parmi la population exposée au plomb. Bien qu'elles ne soient pas la seule source d'exposition au plomb, les épices sont un facteur important à considérer dans ces groupes à haut risque.

La plupart des épices contaminées achetées à l'étranger se trouvaient dans des contenants sans nom de marque. Les plus fortes concentrations de plomb ont été mesurées dans l'épice géorgienne kviteli kvavili (ou « fleur jaune »). Parmi les autres épices contaminées achetées à l'étranger, les auteurs mentionnent le curcuma, le piment fort, la poudre de chili et le paprika.

La falsification des épices, intentionnelle ou involontaire, peut se produire n'importe où dans la chaîne d'approvisionnement, notent-ils. « Dans l'ensemble, une approche uniquement localisée ou nationale pour traiter la contamination par les épices ne sera pas adéquate, car le problème est mondial », concluent-ils.

Pour plus d'informations sur le plomb et la santé et sur les métaux lourds dans l'alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Wolters Kluwer Health, JPHMP.
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