Après trois rencontres, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a finalement recommandé, le 30 janvier, de classer l’épidémie du nouveau coronavirus 2019-nCov d'origine chinoise comme une « urgence de santé publique de portée internationale ».

Le Règlement sanitaire international (RSI) adopté en 2005, suite à l'épidémie du SRAS en 2002-2003, définit cette urgence.

Il s'agit d'« un événement extraordinaire dont il est déterminé qu’il constitue un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque de propagation internationale de maladies et qu’il peut requérir une action internationale coordonnée ».

« Cette définition suppose une situation :

  • grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue ;
  • qui a des répercussions pour la santé publique au-delà des frontières nationales de l’État touché ; et
  • qui peut exiger une action internationale immédiate. »

« La responsabilité de déterminer si un événement entre dans cette catégorie repose sur le Directeur général de l’OMS, qui peut solliciter l’avis du Comité d’urgence du RSI (Règlement sanitaire international). »

Cette décision permet au directeur général de l'OMS de recommander des mesures d'endiguement à des pays et coordonner des mesures de prévention au niveau international.

« Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles (…). Il ne s’agit pas d’un vote de défiance à l’égard de la Chine  », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« L’OMS ne recommande pas de restreindre les voyages, les échanges commerciaux et les mouvements [de population], et s’oppose même à toute restriction aux voyages », a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, le comité d’urgence a expliqué que ces restrictions peuvent être « inefficaces », perturber la distribution de l’aide et avoir des « effets négatifs » sur l’économie des pays touchés.

Les 196 pays signataires du Règlement sanitaire international doivent « renforcer et maintenir » leurs capacités en matière de surveillance, et « assurer les services et les activités d'inspection et de contrôle systématiques dans les aéroports internationaux, les ports et aux postes-frontière » pour éviter la propagation du virus.

Les recommandations à l’intention de tous les pays qui accompagnent la déclaration incluent « notamment celles d’adopter des mesures qui sont fondées sur des données scientifiques et de “combattre la désinformation et les rumeurs”, ainsi que celles d’apporter un soutien aux pays dont le système sanitaire est plus faible et d’“accélérer la mise au point de vaccins, de médicaments et de tests diagnostiques” », rapporte Le Devoir. « L’OMS invite tous les pays à “partager leurs données, connaissances et expériences avec l’OMS et le reste du monde”, et à “travailler dans un esprit de solidarité et de coopération”. »

Il s'agit de la 6e fois que L'OMS déclare cette urgence, rapporte Wikipédia. Les 5 autres sont les suivantes :

  • en 2009, pour la Grippe A (H1N1) ;
  • en 2014, pour la poliomyélite ;
  • en 2014, pour l'épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest ;
  • en 2016, pour l'épidémie de fièvre Zika en Amérique ;
  • en 2018 pour l'épidémie de maladie à virus Ebola au Kivu ;

Épidémie de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient en 2012 n'avait pas donné lieu à une telle déclaration d'urgence.

Psychomédia avec sources : OMS, OMS, Le Monde, Wikipédia, Le Devoir.
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