En décembre 2021, le nouveau vaccin Nuvaxovid de la firme américaine Novavax a été le 10e à être homologué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En France, son utilisation a été approuvée le 14 janvier 2022 par la Haute autorité de santé (HAS) après que sa commercialisation ait été autorisée par l’Agence européenne des médicaments (EMA) en décembre.

Dans son avis du 14 janvier, la HAS maintient sa recommandation de privilégier les vaccins à ARNm. Mais pour les personnes réticentes à ce type de vaccins et celles qui ne peuvent en bénéficier (« celles qui ont connu un évènement indésirable grave après une première injection »), la HAS considère que le vaccin Nuvaxovid de Novavax et le vaccin Covid-19 Janssen de Janssen (Johnson & Johnson) représentent des alternatives efficaces.

Le Nuvaxovid est basé sur une technologie plus ancienne (plus classique) que celle à matériel génétique (ARNm) des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna et que celle à vecteur viral d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson.

Dans les vaccins à ARNm et ceux à vecteur viral, du matériel génétique du coronavirus est injecté afin que des protéines du virus soient produites par le corps humain. Ces protéines activent ensuite le système immunitaire.

Alors que dans le vaccin Nuvaxovid de Novavax, qui est un vaccin à protéine adjuvanté, une protéine du coronavirus est injectée directement dans le corps. Ces deux composants, la protéine et l'adjuvant, « vont favoriser la réponse immunitaire des lymphocytes B et T contre la protéine Spike, et stimuler la production d’anticorps neutralisants », décrit la HAS.

Les vaccins à protéine se démarquent de vaccins encore plus anciens, les vaccins à virus, en ne contenant qu'une composante du virus et non le virus entier, atténué ou inactivé.

Cette technologie des vaccins à protéine est similaire à celle de vaccins vieux de plusieurs décennies tels que ceux contre l’hépatite B et la coqueluche.

« Les données issues des différentes études, indique la HAS, mettent en évidence une très bonne efficacité de Nuvaxovid contre les formes symptomatiques de Covid-19 (près de 90 %), et en particulier contre les formes sévères avec près de 100 % d’efficacité. Toutefois, l’efficacité à long terme, l’efficacité contre la transmission du Sars-Cov-2 et l’efficacité contre les variants Delta et Omicron (qui ont émergé après la fin du suivi des essais cliniques) restent à confirmer. »

« Les données de tolérance sont satisfaisantes. Les effets indésirables les plus fréquents sont généralement de gravité légère à modérée et de durée courte : sensibilité (69 %) et douleur (58 %) au site d’injection, fatigue (47 %), maux de tête (43 %) et malaises (37 %). Leur fréquence est plus élevée chez les adultes de moins de 65 ans. »

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Psychomédia avec sources : HAS, Le Monde.
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