Un anticorps est présent dans le sang d'un sous-groupe de personnes atteintes de sclérose en plaques plusieurs années avant l'apparition des symptômes de la maladie, selon une étude allemande qui sera présentée au congrès de l'American Academy of Neurology.

Afin d'évaluer la présence de l'anticorps à la protéine KIR4.1, Viola Biberacher de la Technical University de Munich et ses collègues ont analysé le sang de 16 donneurs qui ont ultérieurement développé la maladie et 16 donneurs indemnes. Les échantillons ont été prélevés entre 2 et 9 mois avant que les premiers symptômes de la SEP apparaissent.

Chez ceux qui portaient l'anticorps, des échantillons sanguins pris jusqu'à 6 ans auparavant et plus tard après l'apparition de la maladie ont aussi été analysés.

Tous les participants qui n'ont pas développé la maladie ne portaient pas l'anticorps. Parmi ceux qui ont développé la maladie, 7 portaient l'anticorps (résultat positif), 2 avaient un résultat limite et 7 avaient un résultat négatif.

Cet anticorps se lie au canal KIR4.1 du potassium, principalement présent dans la membrane des cellules gliales qui sont responsables de la formation de myéline.

Si ces résultats sont reproduits avec une plus grande population, ils pourraient aider à détecter la maladie plus tôt dans un sous-groupe de patients, soulignent le chercheur. Ces résultats confirment aussi que le développement d'un anticorps à la protéine KIR4.1, une protéine présente chez certaines personnes atteintes de la maladie, précède l'apparition clinique de la maladie, ce qui suggère un rôle dans le développement de la maladie.

Psychomédia avec source: American Academy of Neurology.
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