L'électromètre était mercredi l'objet des débats au procès de la scientologie jugée pour escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la pharmacie.

Pour les scientologues, l'électromètre (ou électropsychomètre), facturé 5000 euros aux adeptes, permet d'explorer les émotions. Il révèlerait la charge émotionnelle liée à certains thèmes et ainsi, des "zones de détresse". Il est notamment utilisé lors de séances d'audition où il permettrait "d'orienter le questionnaire".

Les rapports de spécialistes interrogés dans d'autres affaires ont été repris pour ce procès. L'un d'eux concluait à "l'absence de sérieux de cette technique". Un autre affirmait : "Il apparaît clairement que l'appareil n'est rien d'autre qu'un leurre destiné à donner un aspect scientifique à une opération qui n'a rien de tel."

Selon deux experts en électronique cités par l'Église de Scientologie, "l'appareil mesure bien quelque chose", à savoir la variation des résistances électriques.

L'un d'eux, M. Philippe Ripoche, dit avoir été "surpris" de constater "qu'à l'évocation de souvenirs douloureux, la résistance électrique des personnes tombait dans des proportions importantes". Selon lui, l'électromètre mesure donc bien "un phénomène physiologique".

Fait curieux, l'ancienne présidente de l'Association spirituelle de l'Église de scientologie à Paris, Sabine Jacquart, mise en examen avec 5 autres prévenus, a affirmé ne jamais avoir utilisé l'appareil bien qu'elle l'ait pourtant acheté. Il serait toujours resté dans un placard.

Psychomédia avec sources:
Le Figaro
L'Express