Le rapport 2009 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires met notamment en garde contre certaines "pratiques alimentaires", dont des jeûnes poussés ou des randonnées à jeun, qui ont déjà provoqué la mort de plusieurs enfants, rapporte l'Express.

La Miviludes cite l'exemple du "respirianisme", une pratique venue d'Australie dont la fondatrice prétend pouvoir se nourrir d'air et de lumière.

"De simples propositions autour de régimes alimentaires promettant amaigrissement, rajeunissement, remise en forme ou guérison peuvent constituer l'approche séductrice facilitant progressivement une mise en état de sujétion en opérant par affaiblissement physique et mental de la personne", note la mission interministérielle dans son rapport.

La Miviludes recense des "dérives hygiénistes" chez les partisans du végétarisme, de la kinésiologie ou de l'instinctothérapie, basée sur la perception des saveurs et des odeurs qui exclut la cuisson, les céréales, les produits laitiers et tout apprêt de la nourriture.

La mission mentionne également la naturopathie dont certains grands noms prônent "l'abandon 'des remèdes' pharmaceutiques et de la médecine conventionnelle".

Selon la Miviludes, les tenants de ces pratiques sont implantés en Europe et ont ouvert de nombreux instituts de formation en France.

Le phénomène pourrait être combattu en renforçant les peines pour exercice illégal de la médecine ou le contrôle de la distribution des compléments alimentaires, a suggéré Georges Fenech, qui souhaite lancer un programme de surveillance au niveau européen.

La Miviludes s'inquiète également du développement des pratiques "néo-chamaniques", qui passent par la consommation des substances psychotropes hors de tout cadre médical ou légal. Elle rappelle que parmi les produits utilisés, l'iboga et l'ayalhuasca sont classés comme stupéfiants, que le datura et la «sauge des devins» sont des hallucinogènes.

Psychomédia avec sources:
L'Express, Le Télégramme.com