Le nombre d’adolescents qui deviennent sexuellement actifs avant l’âge de 14 ans et le risque de se retrouver face à une grossesse à l’adolescence sont en recul en Colombie britannique (Canada) selon une récente étude de l'University of British Columbia.

Un sondage (1), le plus détaillé à date sur la santé des adolescents au Canada, a été effectué en 1992, 1998 et 2003 chez les élèves de la 7e à la 12e année des écoles publiques de la Colombie-Britannique.
Les résultats montrent que les jeunes lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) courent un risque plus élevé que les jeunes hétérosexuels de se retrouver confrontés à une grossesse.

En 1992, ils avaient un risque de 2 à 7 fois plus élevé que les jeunes hétérosexuels de tomber enceintes ou de causer une grossesse. En 2003, leur risque était encore plus de 2 fois supérieur. Des études effectuées dans d’autres pays ont également montré des taux de grossesse plus élevés chez les jeunes des minorités sexuelles.

Selon Dre Elizabeth Saewyc, directrice de la recherche, ces résultats sont à mettre en rapport avec les taux plus élevés de discrimination et de harcèlement observés chez les lesbiennes, gais et bisexuels à l’école.

Il est essentiel de faire régresser la stigmatisation, le harcèlement et la violence sexuelle auxquels sont confrontés les jeunes LGB, et de faire en sorte que les écoles soient plus sécuritaires pour ces jeunes et davantage à leur écoute, considère la chercheure. La violence sexuelle est toutefois liée à la grossesse chez tous les adolescents et les interventions visant à réduire le harcèlement et la violence sexuels dans les relations entre adolescents peuvent avoir un effet positif pour tous les adolescents, quelle que soit leur orientation sexuelle, ajoute-t-elle.

(1) British Columbia Adolescent Health Survey.

Psychomédia avec source:
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