Les adolescents qui s'identifient comme homosexuel, lesbienne ou bisexuel(le) ou qui ne sont pas certains de leur identité sexuelle présentent un risque plus élevé d'idées suicidaires ou de tentatives de suicide, selon une étude publiée dans le Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry.

Il est connu depuis longtemps que les adolescents gais, lesbiennes et bisexuel(le)s ont un risque plus élevé de problèmes de santé mentale, incluant les idées suicidaires et les tentatives de suicide. Cette étude précise que c'est l'identification à une orientation sexuelle différente de l'hétérosexualité qui représente un facteur de risque plutôt que l'attrait sexuel pour des personnes de même sexe ou les comportements sexuels proprement dits.

Les adolescents qui se perçoivent comme hétérosexuels, même s'ils ont déjà vécu des expériences homosexuelles ou qu'ils éprouvent une attirance envers les personnes du même sexe, ne présentent pas un risque plus élevé que la population en général.

Pour cette étude, les chercheurs de l'Université McGill et de l'Hôpital juif de Montréal (1) ont distribué un questionnaire à environ 1900 élèves, âgés entre 14 et 18 ans (moyenne de 15,9 ans) dans 14 écoles secondaires de la région de Montréal.

En concordance avec des recherches précédentes, cette étude montre que la majorité des adolescent(e)s qui sont attiré(e)s par des personnes de même sexe ou qui ont des expériences homosexuelles se considèrent comme hétérosexuel(le)s.

L'orientation sexuelle a trois composantes, indique Yue Zhao, coauteure. La première est l'identité, qui dépend de la société dans laquelle quelqu'un vit; la seconde est l'attraction et les fantasmes et la troisième est le comportement.

(1) Richard Montoro, Karine Igartua et Yue Zhao du Centre d'orientation sexuelle de l'Université McGill. Brett Thombs de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de l'Hôpital général juif.

Psychomédia avec source:
Science Daily