"À Manhattan, sur la 14e rue, les «one dollar stores» où tout est vendu à un dollar alternent avec les supermarchés haut de gamme où l'on peut choisir entre le sel rose (de l'Himalaya) et noir (d'Hawaï). Rien de surprenant, selon les auteurs d'une étude publiée par la Brookings Institution, qui révèle la disparition progressive des classes moyennes des villes américaines.
Manhattan en est la caricature. Une étude titrée «Où sont-ils partis ?» révèle que 8% seulement des quartiers sont majoritairement habités par des classes moyennes, 51% par des classes supérieures et 40% par des pauvres. À l'échelle nationale, ces résultats sont un peu moins marqués : 41% des quartiers des grandes métropoles sont des quartiers de classes moyennes. Soit considérablement moins qu'en 1970 (58%), notent les auteurs du rapport, qui ont travaillé à partir des données des recensements de 1970 à 2000.

(...) Pauvres comme riches vivent dans des quartiers de plus en plus homogènes socialement.

(...) Le pouvoir politique étant bien plus fragmenté qu'en France, chaque quartier peut facilement empêcher les bas revenus de s'installer au milieu des riches : «Par exemple en votant des lois exigeant que les terrains aient une certaine taille, ou en interdisant les immeubles d'une certaine hauteur pour ne pas avoir d'appartements.»

(...) «On finit par ne plus connaître de représentants d'autres groupes sociaux qu'à travers la représentation qui en est faite dans les médias.»

Source: www.lefigaro.fr

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