Valérie Létard, secrétaire d'État à la solidarité, a lancé une campagne contre les "violences coutumières" que sont l'excision (ablation du clitoris) et les mariages forcés.

"L'excision n'est pas une singularité coutumière à respecter. Aucune forme de violence ne peut être tolérée", a déclaré Mme Létard, souhaitant que la campagne invite les femmes à "briser la loi du silence".

Les mariages forcés et les mutilations sexuelles, liées à des traditions culturelles ou religieuses présentes dans les familles originaires de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, sont difficilement chiffrables.

Les grandes vacances peuvent, pour certaines jeunes filles de retour dans leur pays d’origine, tourner au cauchemar: excision, mariage forcé, séquestration.

Selon plusieurs associations, 70.000 adolescentes en France pourraient être menacées d'être mariées contre leur gré. Le Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles) estime à 65.000 le nombre de femmes et fillettes excisées (55.000) ou menacées de l’être.

En France, l’excision ou la mutilation sexuelle sont poursuivis et sanctionnés par la justice : 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende pour des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, peine portée à 15 ans lorsqu’elle est commise sur un mineur, et à 20 ans lorsque la mutilation est commise par un ascendant ou parent.

Le site gouvernemental www.stop-violences-femmes.gouv.fr fournit des conseils pour les femmes menacées de mariage forcé, d'excision ou d'autre mutilation. Entre autres informations, il indique les différentes ressources qui peuvent être contactées, même une fois à l'étranger. La brochure Combattre les mariages forcés fournit également plusieurs conseils.

Psychomédia avec sources:
Le Monde
Le Parisien
travail-solidarite.gouv.fr