La divulgation du sexe d'un fœtus devrait être interdite jusqu'à 30 semaines de grossesse au Canada afin de combattre le foeticide féminin pratiqué par certains groupes d'immigrants, propose un éditorial du Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

Alors que la pratique de sélectionner le sexe des bébés à naître est répandue dans des pays comme l'Inde, la Chine, la Corée et le Vietnam, certains immigrants poursuivent cette pratique au Canada bien qu'elle demeure très peu répandue, indique le Dr. Rajendra Kale, éditeur en chef par interim du CMAJ.

Des recherches montrent, indique-t-il, que dans certains groupes ethniques, les couples qui ont des filles et n'ont pas de fils choisissent d'éliminer les fœtus féminins jusqu'à ce qu'ils puissent avoir un enfant mâle.

Les collèges provinciaux (les ordres professionnels) régissant les médecins devraient adopter des politiques qui limitent la divulgation du sexe du fœtus par les professionnels de la santé, soutient-il.

La Society of Obstetricians and Gynecologists of Canada a indiqué que la proposition n'est pas compatible avec sa politique. L'organisme note aussi que l'éditorial du CMAJ ne tient pas compte du fait que des tests, disponibles sur internet, permettent de connaître le sexe du bébé avec une grande précision dès la huitième semaine de grossesse.

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