Dans un éditorial intitulé Frozen Out publié vendredi, la prestigieuse revue scientifique britannique Nature appelle le gouvernement conservateur canadien à cesser de museler les chercheurs en leur permettant de s'exprimer publiquement et librement sur leurs travaux de recherche.

Alors que les États-Unis adoptent des pratiques plus ouvertes depuis le départ de Georges Bush, au Canada il y a eu un resserrement progressif des protocoles d'accès aux médias pour les scientifiques travaillant pour le gouvernement fédéral depuis l'élection en 2006 de Stephen Harper.

Les chercheurs doivent rediriger les questions des journalistes à des services de relations de presse qui demandent aux journalistes de transmettre à l'avance leur question et empêchent parfois les scientifiques de parler, précise la revue.

Il y a deux semaines, à l'occasion du congrès annuel de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), l'Association canadienne des rédacteurs scientifiques (ACRS) et cinq autres organisations ont adressé une lettre à Stephen Harper qui demandait de réviser cette politique et faisait part de leur intention, après plusieurs années de dénonciations infructueuses, d'unir leurs forces pour mener une campagne afin d'attirer l'attention du public sur la question.

Les Canadiens, souligne l'ACRS sur son site internet, ont le droit d'en savoir davantage sur la science financée publiquement avec leurs impôts.

Éditorial de Nature: Canada's government should free its scientists to speak to the press, as its US counterpart has.

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