L'organisme PAS de la rue a lancé une campagne de sensibilisation au phénomène grandissant de l'itinérance chez les personnes de 55 ans et plus.

L'organisme a présenté, à un point de presse lundi, un rapport faisant état des résultats d'une recherche-action visant à mieux comprendre l'itinérance chez les personnes vieillissantes, réalisée avec le soutien du Secrétariat aux aînés (anciennement ministère Famille et Aînés).

Participaient au point de presse le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et les chercheurs Lucie Gélineau (UQAR) et Jean Gagné (TELUQ).

Depuis quelques années, les ressources telles que les refuges et autres organismes d'aide en itinérance constatent une augmentation drastique de personnes vieillissantes fréquentant leurs services.

Un ensemble complexe de facteurs, en interaction, contribue à ce que certaines personnes se retrouvent dans une très grande précarité, voire à la rue : solitude, perte d'emploi, problèmes de santé…

L'étude souligne notamment le creux financier entre le moment d'une perte d'emploi et l'âge d'admissibilité à la pension de vieillesse, à 65 ans (ou 67 avec la réforme).

"Quand vous n'avez accès qu'à peu de mesures de soutien parce que vous êtes âgé entre 55 et 64 ans, que vous payez 450 $ pour une chambre à Montréal, il ne vous en reste pas beaucoup sur les 600 $ d'aide sociale. Là, ça dégringole rapidement", explique M. Sébastien Payeur directeur de Pas de la rue.

"Plusieurs hommes et femmes, vu l'absence de protection sociale [non-accès au chômage, non-reconnaissance des accidents de travail, forte présence de travail autonome], ont épuisé leurs économies, drainant leurs capacités physiques et mentales", indique le rapport.

L'organisme propose diverses pistes de solution.

Pas de la rue
Rapport : Vieillir dans la rue

Psychomédia avec sources: Pas de la rue, Radio-Canada (Presse canadienne), La Presse. Tous droits réservés