Le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (1) et les 7 regroupements régionaux en santé et services sociaux (2) "sont extrêmement inquiets des menaces de fermetures d’organismes communautaires et de l’impact des mesures d’austérité sur les populations qu’ils desservent", disent-ils dans un communiqué publié le 6 novembre.

L’annulation par les libéraux de l’engagement gouvernemental de rehausser leur financement de 162 millions a fait très mal.

Ils interpellent le gouvernement Couillard et particulièrement la ministre responsable du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), Lucie Charlebois, "pour que soient injectés les 225 millions nécessaires à la réalisation adéquate de la mission des organismes en santé et services sociaux". Pour les organismes rattachés aux autres ministères (famille, immigration, éducation, environnement, défense des droits, etc.), plusieurs dizaines de millions sont aussi nécessaires pour répondre aux besoins urgents.

L'austérité fait d'autant plus mal que les services publics étant la cible de coupes budgétaires, la population se tourne de plus en plus vers les organismes communautaires qui représentent souvent le dernier filet de sécurité, souligne le communiqué.

Une enquête réalisée auprès de 183 groupes montréalais en septembre révèle que 93 % d’entre eux ont subi les séquelles d’un financement à la mission insuffisant, et ce dans tous les secteurs : santé mentale, itinérance, femmes, déficience intellectuelle, VIH/sida, famille, personnes âgées, déficience physique et intellectuelle, aide aux personnes démunies, etc.

Pour rappeler que "le communautaire, on n’a pas les moyens de s’en passer", les organismes seront fermés le 17 novembre dans le cadre d’actions régionales à travers le Québec, initiées par la campagne "Je tiens à ma communauté. Je soutiens le communautaire". À Montréal, une manifestation partira de la place Émilie-Gamelin à 13h et se dirigera "en marche funèbre" vers le quartier des spectacles.

Communiqué et rapport: Rapport sur le sous-financement des organismes de Montréal : plusieurs groupes menacés de fermeture.

(1) Le RIOCM réunit 300 organismes communautaires de la région métropolitaine, œuvrant en santé et services sociaux, famille, immigration et défense collective des droits.

(2)- Coalition pour le maintien dans la communauté (COMACO);
- Comité régional des associations pour la déficience intellectuelle (CRADI);
- Regroupement des organismes de promotion du Montréal métropolitain (ROPMM);
- Réseau Alternatif et Communautaire des Organismes en santé mentale de l’Île de Montréal (RACOR en santé mentale);
- Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux (RAFSSS);
- Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM);
- Table des organismes communautaires montréalais de lutte contre le sida (TOMS).

Illustrations : Rapport Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires
montréalais
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