Seulement 418 011 Français ont ouvert un dossier médical personnel (DMP) informatisé sur les 5 millions prévus, selon un document interne du Conseil national de la qualité et de la coordination des soins (CNQCS) que révèle Le Parisien.

Le DMP vise à regrouper en un seul document informatisé toutes les informations de santé d’une personne et les rendre accessibles, via Internet, à toutes les professions de santé.

Le CNQCS estime à un demi milliard d'euros, provenant en grande partie de l’assurance maladie, le coût du développement du système lancé par Philippe Douste-Blazy en 2004, relancé en 2008 par Roselyne Bachelot "après avoir végété pendant 4 ans" et mis en place depuis 2011, indique Le Parisien. À cela s'ajoute, indique le député PS Gérard Bapt, les coûts induits par l’adaptation du dossier informatisé dans les hôpitaux, les heures de formation….

Cet échec est attribué notamment à "l’attachement des patients" à la protection de leur vie privée. Au Royaume-Uni, évoque Le Parisien, le dossier informatisé est obligatoire : chaque patient doit y souscrire.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé cet automne la mise au point d’un dossier médical personnel « 2e génération ». Le DMP 2, indique le site web du ministère de la santé, "doit être réorienté au service du parcours de santé comme outil de coordination. Il intégrera de nouveaux services comme le partage d’une synthèse médicale. Il sera l’instrument privilégié de la prise en charge des pathologies chroniques, avec une indispensable ouverture sur le domaine médico-social. Un lien avec le dossier pharmaceutique, dont le déploiement pragmatique a assuré le succès, pourra être étudié".

Psychomédia avec sources: Le Parisien, Le Parisien, Ministère de la santé.
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