La Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les hôpitaux publics, mène depuis quelques années, rapporte Le Figaro, une croisade contre les actes médicaux inutiles qui représentent des coûts de milliards d'euros annuellement.

Elle présente aujourd'hui un sondage TNS auquel ont répondu 800 médecins sur internet. Ils estimeraient que 72% seulement des actes médicaux sont «pleinement justifiés». Les médecins généralistes libéraux estiment cette proportion à 68 % devant les médecins hospitaliers (74 %) et les spécialistes libéraux (76 %).

Parmi les raisons suggérées, celles reconnues sont d'abord les demandes des patients (85%), la peur du risque judiciaire (58%), un problème de formation des médecins (39%), l'absence de référentiels (37%), l'absence de contrôle des pratiques (27%) et les incitations économiques (20%).

Parmi les solutions, la FHF propose des campagnes de communication grand public sur le modèle "Les antibiotiques, c'est pas automatique" ou encore la publication par des autorités scientifiques de référentiels, c'est-à-dire de listes des examens nécessaires dans tel ou tel cas, les autres n'étant pas remboursés et leur absence ne pouvant pas être reprochée à un médecin poursuivi en justice.

Le simple fait d'avoir rendu publics, par le passé, les écarts de taux de césarienne entre public et privé, et d'une région à l'autre, sans justification apparente, aurait permis de les réduire. Le nombre de radios du crâne - inutiles en cas de traumatisme simple, pour lequel un examen clinique suffit selon le consensus scientifique - a baissé de 9% dans les mois qui ont suivi les explications de la FHF dans la presse.

Entre les lignes, dit Le Figaro, la FHF reproche à l'Assurance-maladie, qui dispose des informations sur le nombre d'actes, médecin par médecin, de les garder pour elle afin d'éviter une fronde des médecins libéraux.

Sur le Figaro : Les médecins reconnaissent effectuer des actes superflus

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