Le Parlement européen a voté, mardi 8 octobre à Strasbourg, contre un amendement qui visait à donner le statut de médicament aux cigarettes électroniques, ce qui aurait restreint leur vente aux pharmacies. La plupart des élus de droite – Parti populaire européen, libéraux et eurosceptiques conservateurs – ont voté contre la mesure qui était soutenue par les socialistes et les écologistes.

Les cigarettes électroniques demeureront donc en vente libre. Elles seront toutefois interdites de vente aux mineurs et de publicité. Et, la liste des produits les composant devra être rendue publique.

Après un intense lobbying mené par les industriels (investissement de 1,4 million du seul cigarettier Philip Morris, selon des députés), les eurodéputés ont voté comme proposé par la Commission européenne l'interdiction de l'utilisation des arômes tels que le menthol. Les cigarettes fines toutefois pourront continuer à être commercialisées (contre l’avis de la Commission).

Les avertissements antitabac devront être plus visibles: ils devront couvrir 65 % des paquets (la proposition de la Commission était de 75%) et seront imprimés sur la partie supérieure des paquets.

Le commissaire chargé de la Santé, Tonio Borg, a rappelé avant le vote que l’objectif de la nouvelle loi est de réduire de 2% le nombre de fumeurs dans l’UE en cinq ans.

Le texte doit maintenant être soumis aux 28 États membres avant d’entrer en vigueur. L'adoption de la nouvelle loi antitabac est souhaitée avant la fin de l'année mais ne s’appliquera pas de toute façon avant 2017.

Psychomédia avec sources: Le Monde, Les Échos.
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