Dans son rapport 2007, dont Le Figaro s'est procuré une copie, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte (Miviludes) fait état d'une utilisation croissante du datura par des sectes.

Le datura, une plante originaire d'Amérique du Sud ou de l'Inde selon son espèce, se retrouve notamment en Amérique du Nord, au Moyen-Orient et en Europe. Il est cultivé comme plante ornementale.

La plante a été utilisée par de nombreuses sociétés traditionnelles (notamment les Aztèques) sur tous les continents pour ses propriétés psychotropes et hallucinogènes.

Elle est toujours utilisée par certaines ethnies d'Amérique lors de rites initiatiques. Son usage et sa préparation restent variables d'une ethnie à l'autre. Sa grande toxicité la rend potentiellement dangereuse même pour un usage chamanique.

L'ingestion d'une partie de cette plante entraine un délire hallucinatoire de plusieurs heures.

De très petites quantités suffisent pour déclencher une intoxication grave, l'ingestion de 4 à 5 grammes de feuilles suffit pour tuer un enfant.

À faible dose, le datura provoque la dilatation des pupilles, une diminution des sécrétions, une diminution du péristaltisme entraînant la constipation, une élévation du rythme cardiaque, une dilatation des bronches et des hallucinations. De fortes doses entrainent le décès par troubles du rythme cardiaque.

En cas d'empoisonnement au datura, une hospitalisation d'urgence est requise où sera pratiqué un traitement qui est avant tout symptomatique : lavage d'estomac, sédation par injection de benzodiazépines, réhydratation.

Les graines et les feuilles de la plante sont la plupart du temps absorbées sous forme d'infusion. Plus rarement elles sont fumées.

L'utilisation dans un cadre récréatif reste anecdotique et souvent limitée à une expérimentation isolée et de brève durée du fait de la difficulté de gestion du produit, des effets secondaires désagréables (importante sécheresse des muqueuses, amnésie, confusion mentale et impression d'étrangeté persistante plusieurs jours après la prise) et des risques d'accidents (intoxication) liés à la difficulté de déterminer la dose souhaitée car la limite entre la dose hallucinogène et une surdose est très étroite et la période de latence entre l'absorption et l'apparition des effets augmente le risque de surdose.

En janvier 2007, la Miviludes s'inquiétait dans son rapport annuel du développement des stages de "mieux-être" utilisant une autre drogue, l'iboga. Voir lien plus bas.

PsychoMédia avec sources:
Le Figaro
Wikipedia

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