Un décès sur 25 est associé à des maladies ou à des blessures directement liées à l'alcool dans le monde, selon une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Et cela, bien que plus d'une personne sur deux dans le monde (45% des hommes et 66% des femmes) n'en ait jamais consommé.

Se basant sur l'analyse de plusieurs études (dont de l'OMS), Jurgen Rehm et ses collègues de l'Université de Toronto (Canada) évaluent que la consommation moyenne dans le monde est de 6,2 litres d'alcool pur par an, soit environ l'équivalent de 12 unités par semaine (une unité équivaut à 10 cl de vin ou 25 cl de bière).

Mais cette consommation est très variable à travers le monde: 21,5 unités par semaine en Europe, 18 unités en Amérique du Nord et 1,3 unité dans les pays de la Méditerranée orientale. Dans toutes les régions du monde, les hommes consomment plus d'alcool que les femmes.

L'alcool est à l'origine de plusieurs maladies ou accidents: maladies du foie, cancer de la bouche ou de la gorge, cancer colorectal, dépression, attaques cérébrales, accidents de la route, violences... Les effets néfastes de l'alcool sur la santé sont nettement plus importants que les éventuels effets bénéfiques contre les maladies cardio-vasculaires, estime l'étude.

Rehm et son équipe ont déterminé que 3,8 % des décès dans le monde (6,3 % pour les hommes, 1,1 % pour les femmes), soit à peu près un sur 25, étaient attribuables à l'alcool. L'Europe présente l'un des taux les plus élevés, avec 10% des décès. Elle vient toutefois derrière la Russie où 1 décès sur 7 est lié à l'alcool.

Psychomédia avec source:
Le Point